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Les facteurs chimiques


Les facteurs chimiques


Développer la tolérance de l’hypercapnie et de  l’hypoxie



Les facteurs chimiques   Développer la tolérance de l’hypercapnie et de  l’hypoxie


• Diminution de la sensibilité au gaz carbonique : innée ou acquise ?

L apneiste a une réponse ventilatoire au CO2 plus faible de 33 % par rapport aux Les sujets qui ne pratique pas l apnée du.

Différentes études montrent que les apnéistes :

  • Sont des sujets en bonne santé, caractérisés par une réponse faible au CO2, inhérente ou acquise,
  • Montre  une augmentation de la tolérance au CO2 plus importante par rapport à des sportifs dont les activités physiques et sportives sont terrestres .
  • Ont une réponse ventilatoire affaiblie à l’hypercapnie (hausse du COpendant une apnée) mais pas à l’hypoxie (baisse de l’Opendant une apnée).
Sur la question de l’inné ou de l’acquis , une dernière étude souligne que l’hyposensibilité des centres respiratoires aux stimuli chimiques chez les apnéistes est certainement acquise, donc liée à un entraînement spécifique. Mais le débat entre adaptations génétiques et adaptations provoquées par l’entraînement n’est pas clos : la plupart des études récentes préconisent qu’une grande partie de ces adaptations seraient liées à un entraînement spécifique à l apnée sportif, mais seule une étude longitudinale permettrait de répondre à cette question.

• Mécanismes d’acquisition de la tolérance à l’hypercapnie

L’adaptation au CO2 se reflète sur plusieurs points :
  • Niveau plus élevé de PaCO2,
  • Diminution du pH,
  • Augmentation des bicarbonates sanguins et de l’hématocrite,
  • Majoration de l’ion NA+
  • Diminution de l’ion K+ dans les globules rouges.

L’entrainement spécifique à l’apnée permet de retarder le point de rupture physiologique (marqué par l’apparition des spasmes diaphragmatiques) et prolonge donc la phase d’aisance, c’est à dire la phase comprise entre le début de l’apnée et le premier spasme (facteurs chimiques).

L’entraînement physique (type aérobie) augmente la période au delà du point de rupture physiologique, c’est à dire la zone d’inconfort, comprise entre le premier spasme diaphragmatique et la reprise ventilatoire. Il permet donc d’augmenter la phase de lutte (facteurs chimiques et dynamiques) en retardant l’arrivée du point de rupture d apnee conventionnel.
Le cumul des 2 entrainements permet d’augmenter la durée de l’apnée et le réflexe diving

Augmenter la tolérance à l’hypercapnie

L’hypercapnie survient quand la pression partielle de CO2 dans le sang artérielle (PaCO2) est trop importante.
 Elle déclenche le besoin de reprendre de l’air (spasmes diaphragmatiques, zone d’inconfort, jambes lourdes).
Pour augmenter la tolérance à l’hypercapnie, les séries d’apnées « hypercapniques » sont les plus formatrices à l’entraînement. Elles se définissent par :
  • Des temps d’apnée constants (distance parcourue ou durée d’apnée),
  • Des temps de récupération courts ou de plus en plus courts,
  • Réalisés plusieurs fois de suite (au minimum 8 fois).
Ces séries peuvent se faire à sec ou dans l’eau (apnée dynamique). Les séries hypercapniques associant un effort musculaire intense sont les plus formatrices, car elles chargent l’organisme en CO2, du fait de l’effort musculaire. Ce type d’entrainement augmente la capacité de résister aux sensations déplaisantes ressenties pendant l’apnée, ce qui permet de prolonger la durée de l’apnée.
Plus les apnées sont courtes et intenses, plus ont atteint des taux de lactates importants, qui permettent d’habituer l’organisme à l’hypercapnie.

• Exemples de séries hypercapniques dans l’eau

moduler selon votre niveau , votre humeur ou votre forme 
  • 3 séries de 3 x 25 mètres => 9 x 25 mètres :
    • Un 25 mètres poumons pleins,
    • Un 25 mètres en « perlant » (lâcher votre air tout au long de votre longueur),
    • Un 25 mètres poumons vides,
    • 30 secondes de récupération entre chaque 25 mètres et 1 minute 30 de récupération entre chaque série.
  • 8 x 50 mètres, à moduler :
    • Soit un départ toutes les 2 minutes,
    • Soit un départ toutes les 1 minute 30,
    • Soit un départ toutes les 1 minute 15.
    • Vous pouvez augmenter le nombre de longueurs : 10 x 50 mètres, 12 x 50 mètres, 16 x 50 mètres, etc.
    • Changez vos temps de récupération.
  • 8 x 75 mètres, avec 3 minutes de récupération entre chaque 75 mètres,
  • 8 x 100 mètres, avec des récupérations de 3 minutes 30 à 4 minutes entre chaque 100 mètres,
  • 4 x 150 mètres, avec des récupérations de 7 minutes entre chaque 150 mètres.

• Exemples de séries hypercapniques à sec

Faites des séries d’apnée :
  • Dans les escaliers : 1 palier apnée poumons pleins, 1 palier de récupération active, 1 palier apnée poumons vides et vous répétez;
  • Quand vous faites du sport (gainage, tractions, rameur, vélo elliptique, jogging),
  • En marchant, etc.
Faites des séries d’apnée statique  sur votre lit. Exemple d’une série d’apnées statiques poumons pleins :
  • 3’15 apnée ; 3 minutes de récupération,
  • 3’15 apnée ; 2’40 minutes de récupération,
  • 3’15 apnée ; 2’20 minutes de récupération,
  • 3’15 apnée ; 2 minutes de récupération,
  • 3’15 apnée ; 1’40 minute de récupération,
  • 3’15 apnée ; 1’20 minute de récupération,
  • 3’15 apnée ; 1 minute de récupération,
  • 3’15 apnée ; 0’40 secondes de récupération.
Autre type de série d’apnées statiques possibles : 8 apnées consécutives, avec un départ toutes les 6 minutes ,normalement, vos temps d’apnée vont augmenter progressivement et vos temps de récupération vont diminuer .

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